mardi 6 septembre 2011

le Naturel

Lorsque nous lisons les textes des vieux Maîtres Zen, nous sommes saisis par la simplicité de leur vie, de leurs écrits.

Au début de la Pratique de l'assise, nous avons l’impression que tout ce que nous faisons n’est pas naturel. L’exotisme de cette pratique, l’habit, la posture, les termes japonais, les cérémonies, les « obligations », …nous sont étrangers, du moins pour nous, occidentaux.
En fait nous avons l’impression de construire quelque chose, un comportement, une sagesse, une tranquillité, un éveil, un but à atteindre.

Puis avec le temps, nous nous apercevons que nous déconstruisons au sein même de cette construction, que nous retrouvons un naturel au sein même de nos complications.

Le Naturel réside dans la simplicité, dans l’abandon de cet être compliqué, apeuré et égoïste.
Il est au-delà du naturel humain, tout en y étant étroitement lié.

Le désir naît  de l’ignorance, la peur naît de l’ignorance et ainsi la souffrance naît de l’ignorance.
Le Naturel n’est pas de l’ordre de l’ignorance, il n’est pas non plus de l’ordre de la réflexion.
Il ne peut être fabriqué ou analysé.

Le Naturel apparaît automatiquement lorsque le naturel et le non naturel ont été vus et étudiés.

La Pratique de l'assise n’est pas une croyance ou une philosophie à adopter. C’est le cheminement naturel de l’être. C’est l’étude et le dépouillement des complications.

Ces grands Maîtres peuvent nous sembler simplistes dans leur propos et leur vie. Nous rêvons toujours de grandes actions, de grandes missions, mais qui veut, qui aime être reconnu ?
En laissant le Naturel nous guider, il nous mènera là où nous devons nous trouver, faire ce que nous avons à faire.
Là est le grand Naturel, sans projections avec acceptation,
tout comme la montagne et l’oiseau, la neige qui tombe du nuage bas, les pas du chat sur le blanc manteau.

Nul besoin de le rechercher ou de s’en soucier.

Ji Yu Ni 

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